Comment savons-nous que Régis Lachance était un stooler
En avril 2020, nous mettions la touche finale à Wish You Were Here. Je venais de faire la connaissance de Jean-Pierre Rancourt, l’avocat qui avait défendu Fernand Laplante, et j’avais hâte d’inclure ses propos sur l’affaire dans la version finale du livre. Jean-Pierre m’avait gracieusement envoyé un exemplaire de son livre, Confessions d’un Criminaliste, mais il n’était pas encore arrivé. Par des conversations téléphoniques, Rancourt m’a dit ce qu’il avait écrit dans le livre sur le procès ; comment c’était un coup monté et comment, à la dernière minute, la Couronne a appelé à la barre un informateur de la police qui a mis en péril toute son affaire. Il ne pouvait pas se rappeler le nom de l’informateur, mais il m’a assuré qu’il était dans le livre, et je l’aurais une fois qu’il serait arrivé.
Je voulais désespérément que l’informateur soit Luc Grégoire, le prédateur sexuel sherbrookois dont j’étais persuadé qu’il avait non seulement assassiné ma sœur Thérèse, mais qu’il était peut-être responsable du meurtre de Pou Camirand et de la mort de Manon Dubé, alors j’ai envoyé un courriel à Jean-Pierre et lui a demandé de répondre avec le nom. Tout cela était très dramatique, et il m’a donné l’impression qu’il était à quelques minutes de le récupérer. Incapable d’attendre, j’ai laissé échapper «Grégoire» dans un message électronique. Rancourt a répondu : « Non, je vais le trouver… Il s’appelle Régis Lachance »
Je me sentais vaincu, comme si j’avais atteint une autre impasse. J’ai donc répertorié cette information, comme les 27 sachets de sauce soja à emporter que vous planquez dans le tiroir à ordures de votre cuisine parce que, on ne sait jamais. Il me faudrait encore un an pour réaliser que ce n’était pas la fin, c’était le début de la fin.
Un mot sur Jean-Pierre Rancourt. Il a travaillé sur des affaires controversées, notamment la défense de Claude Valence, la figure de proue de l’affaire d’enlèvement de Charles Marion en 1978. Il a représenté Guy Lafleur, membre du Temple de la renommée du hockey des Canadiens de Montréal, décédé récemment, dans une affaire complexe où Lafleur était accusé d’avoir aidé son fils, Mark, à se soustraire aux conditions de sa mise en liberté sous caution. Les lecteurs de ce site connaissent son nom puisqu’il a défendu la police de Sherbrooke dans l’affaire Rock Forest en 1983. Plus tard dans la vie, Rancourt a également pris le cas de l’agent 728, le policier de Montréal reconnu coupable d’avoir agressé des étudiants protestataires avec du gaz poivré en 2016.
Certains voyaient Rancourt comme un «avocat de la pègre», l’un de ses amis les plus proches était Frank Shoofey, un autre avocat québécois qui a pris en charge le cas de Richard Blass, le gangster abattu lors d’une descente de police en 1975. Shoofey lui-même a été abattu en son cabinet d’avocats en 1985. Son meurtre reste non résolu. Rancourt a déjà représenté un type accusé d’avoir téléphoné menaçant au premier ministre René Lévesque. Il a même défendu Régis Lachance… l’autre Régis Lachance. C’est vrai, ils étaient deux. Régis “Le Chinois” Lachance était un motard Atomes qui, en 1982, a poignardé un client du Phil’s Diner sur la rue King Ouest à Sherbrooke pour avoir refusé de céder sa place au comptoir du lunch. Endroit difficile ce Quebexique.
Peu m’importe que Rancourt ait défendu des gangsters ou des policiers, même si l’on se demande si des puissances supérieures lui ont demandé de s’occuper de l’affaire Laplante (qui payait la facture ?). Peu m’importe qu’il ait été de l’autre côté dans l’affaire Rock Forest, c’est du business. Pour moi, Rancourt avait une passion et une détermination à extraire la vérité. Chacun a le droit de se défendre. Cela ne veut pas dire que Laplante était coupable des meurtres de Grimard / Bergeron au motif que la police croyait qu’il était responsable d’autres crimes. Ce n’est pas ainsi que fonctionne la justice. Si ce sont vos règles, alors la police est aussi mauvaise que les criminels, et elle l’était. Enfin, les policiers d’aujourd’hui – du moins ceux avec qui je communique à la Sûreté du Québec – tiennent Jean-Pierre Rancourt en haute estime, le considérant comme un formidable avocat.
Conclusion du procès
Régis Lachance s’est finalement présenté au tribunal, mais pas comme témoin dans le procès de Rancourt comme l’avait voulu l’avocat de la défense – Lachance était maintenant un témoin protégé pour la poursuite, le dernier témoin appelé à la barre le 14e jour du procès de Fernand Laplante. En effet, le juge de la Cour supérieure Paul Gervais a fait droit à une demande spéciale du procureur de la Couronne Claude Melancon de rouvrir le dossier de la Couronne à la lumière de ce nouveau témoin aux « preuves pertinentes ».
La majeure partie de son témoignage a couvert les événements entourant l’incendie du motel Aloha dont nous avons déjà parlé – comment Lachance a nié que la tentative d’incendie criminel était un coup monté par la police, dans le but d’obtenir une déclaration de Jean Charland qui incriminerait Fernand Laplante ( c’était exactement ça).
À la barre, Lachance a déclaré que Laplante était venu chez lui, rue LaRocque, cet été-là après les meurtres. Alors que Lachance se tenait sur son balcon, Laplante, accompagné de sa femme, Claire Dussault, lui a crié dessus depuis sa cour en lui demandant de descendre parce qu’il avait des affaires à régler nous avec lui. Devant le refus de Lachance, Laplante et Dussault montent à son appartement. Lachance a demandé à Dussault de partir, ce qu’elle a fait. Puis selon Régis Lachance, Laplante a dit “il avait une grande gueule et que s’il ne la fermait pas, il lui arriverait la même chose qu’à Grimard et son chien.”
Je dirais qu’une conversation comme celle-ci aurait pu avoir lieu, mais dans l’autre sens, Lachance menaçant Laplante de se taire ou il serait tué. Car nous savons déjà que Régis Lachance était un menteur, il a menti lorsqu’il a déclaré qu’Aloha n’était pas une organisation policière. Ce qui est le plus important dans ce témoignage – nonobstant la comparaison effroyable de Manon Bergeron à un chien – ce sont deux choses : le fait fondamental que Laplante et Lachance se connaissaient, et que Régis Lachance habitait rue LaRocque. La rue LaRoque est à un pâté de maisons de l’endroit où Grimard et Bergeron ont été vus pour la dernière fois par Guy Robert, et à deux pâtés de maisons de l’emplacement de la rue Short où le chauffeur de taxi William Pettigrew a laissé sortir son passager tatoué – qui était Lachance – le matin de leurs meurtres.
En contre-interrogatoire, Régis Lachance a reconnu qu’il n’avait pas été arrêté par la police dans le cadre de l’enquête sur l’incendie criminel d’Aloha Motel. Jean-Pierre Rancourt a demandé à Lachance s’il s’était rendu au nouveau quartier général de la SQ sur Don Bosco avec l’enquêteur incendie Normand Plourde le 10 novembre pour rencontrer les enquêteurs avant l’incendie criminel. Lachance a dit non.
« Vous n’êtes pas allé à la SQ avec M. Plourde? », a encore demandé M. Rancourt.
Lachance a rétorqué : « Je vous ai dit non trois fois.
“Laplante aurait menacé Régis Lachance », La Tribune, 3 mai 1979, page 3
Et sur ce, Régis Lachance s’est éloigné de la barre des témoins. Plus tard dans la journée, Jean-Pierre Rancourt a tenté de le rappeler, mais Régis Lachance avait déjà quitté le palais de justice, se sentant apparemment suffisamment habilité pour faire ce qu’il voulait, quand il le voulait, même au mépris d’un processus pénal québécois.
La raison pour laquelle nous savons que Régis Lachance était un informateur de la police vient du récit suivant dans la biographie de Jean-Pierre Rancourt:
« J’ai remarqué que le sténographe judiciaire Robert Diorio, qui prenait des notes au procès, me regardait bizarrement. Il semblait troublé et j’ai deviné qu’il voulait me parler. Dès que le juge a ajourné pour une pause, je l’ai approché.
– Jean-Pierre, en écoutant le témoignage du témoin à charge, je me suis souvenu d’une scène dont j’ai été témoin par inadvertance et qui peut avoir un impact sur ce procès. J’ai vérifié mon calendrier pour être sûr.
De quoi parles-tu?
– L’incendie du motel Aloha s’est produit dans la soirée du 10 (novembre). Ce jour-là, j’avais pris des dispositions pour que le personnel du palais de justice visite le tout nouveau poste de police. Vers 16 ou 17 heures, j’ai vu entrer un inspecteur des incendies que je connais bien. Il était avec Régis Lachance, le témoin informateur, que je connais aussi bien, car c’est un client régulier des tribunaux. J’ai dit à l’enquêteur : « Avez-vous encore arrêté Régis ? Il a répondu, visiblement mal à l’aise : « Vous ne nous avez pas vus ici… » En toute conscience, je devais vous le faire savoir », dit Diorio, « mais nous nous comprenons, je ne vous ai rien dit… »
“Me Jean-Pierre Rancourt: Les Confessions d’un Criminaliste”, Bernard Tetrault, Stanke, 2015, Page 58
Rancourt a ignoré l’appel de Diorio à garder le silence et l’a quand même appelé à la barre. Diorio a réussi à faire savoir qu’il avait visité le nouveau quartier général avec d’autres employés du palais de justice en fin d’après-midi le 10 novembre et qu’il connaissait l’enquêteur des incendies Normand Plourde et un dénommé Régis Lachance. Mais lorsque Rancourt a demandé qui Diorio avait rencontré au poste de police, le procureur Claude Mélançon s’y est immédiatement opposé et le nom de Régis Lachance n’a jamais été entendu.
Lors d’une conversation avec Rancourt en 2020, l’ancien avocat m’a raconté comment Régis Lachance, “menti, menti, menti”. L’ouverture du nouveau quartier général de la Sûreté du Québec sur Don Bosco fait grand bruit à l’automne 1978. Des tournées régulières sont organisées tout au long du mois de novembre, comme celle décrite par Robert Diorio. Rancourt m’a raconté une deuxième rencontre avec Régis Lachance au quartier général peu après l’incendie d’Aloha. Un autre journaliste – qui était peut-être Jean Larose – a de nouveau vu Lachance avec des agents de la SQ et a sarcastiquement commenté : « Oh, vous l’avez arrêté », ce à quoi l’un des agents a aboyé : « Vous fermez votre gueule ».
La série de rencontres avec Lachance au quartier général de la police de Québec nous dit beaucoup de choses : d’abord, que ce n’était pas un grand secret que Lachance était un informateur ; deuxièmement, que la police n’était pas particulièrement attentive à garder le secret, ou avait un grand sentiment d’urgence à ce sujet ; et enfin, que Régis Lachance était capable de traverser les canaux de l’application de la loi et de la pègre avec un sens du droit, agissant avec la connaissance de la protection qui lui permettait de s’en tirer avec pratiquement n’importe quoi, peut-être même un meurtre.
Selon les mots de Rancourt, Régis Lachance « a été organisé par la SQ pour monter Charland », un d que c’est Charland « et un autre gars » qui ont tué Grimard et Bergeron, pas Laplante. Jean Pierre Rancourt m’a aussi raconté comment les violences physiques et les intimidations de la SQ n’étaient pas réservées uniquement aux interrogatoires. À plusieurs reprises au cours de la piste de Laplante, il rencontrait des agents dans la cage d’escalier de la cour et ils lui «donnaient l’épaule», c’est-à-dire le frôlaient physiquement au passage:
“Pendant que j’interrogeais le témoin à ce sujet, les policiers avaient des poignards dans les yeux. Et quand le sténographe judiciaire et moi marchions dans les couloirs plus tard, ils ont essayé de nous intimider, au point de nous tenir les jambes et de nous donner des coups d’épaule. J’ai même déposé une plainte officielle auprès du juge.
– Votre Honneur, depuis que nous avons dévoilé ces faits devant vous, nous nous sommes fait frapper dans les couloirs.
Mais il m’a ignoré.
– Allons, Maître Rancourt, vous ne pouvez pas être sérieux.
“Me Jean-Pierre Rancourt: Les Confessions d’un Criminaliste”, Bernard Tetrault, Stanke, 2015, Page 59
Ce n’était pas seulement une « preuve troublante de collusion », comme l’appelait Rancourt, c’était une preuve évidente que, comme Lachance, la Sûreté du Québec a également agi en toute impunité à l’époque de la fin des années 1970. S’ils ont coupé les coins ronds et poursuivi une fausse théorie dans l’enquête sur Grimard et Bergeron, à quel point auraient-ils pu être motivés pour mener une enquête appropriée sur une fille qui avait disparu et s’était retrouvée assassinée au cours de la même période après l’incendie d’Aloha en novembre au procès de Laplante au printemps 1979?
Pas de victoire
« Vous, le jury, êtes composé de 12 personnes, cinq femmes et sept hommes, de tous horizons. Il est fort possible qu’il y en ait au moins un parmi vous qui comprenne au moins un peu la pègre. Peut-être avez-vous travaillé comme serveur comme je l’ai fait autrefois pendant mes études universitaires, dans un endroit où ce type de personnes se rencontrait. Si tel était le cas, je suis sûr que vous comprendriez que des crimes comme celui que nous examinons ici ne se déroulent pas tout à fait de la même manière que l’a déclaré le principal témoin à charge Jean Charland.
Jean-Pierre Rancourt, May 3, 1979
Dans son réquisitoire, Jean-Pierre Rancourt affirme catégoriquement que la version des faits de Jean Charland ne résiste pas à l’analyse et à la logique. Il a décrit le motard Gitans de 20 ans comme intrépide, et quelqu’un qui avait “exécuté des contrats à la pelle”. Il ne croit pas que Raymond Grimard soit un informateur de police et ne trouve pas crédible que « le loup » ait décidé de commettre un vol à deux heures du matin, après avoir refusé de commettre un vol de jour l’après-midi précédent. L’hypothèse selon laquelle Grimard et Bergeron auraient été tués ailleurs puis jetés à Astbury Road serait beaucoup plus conforme à la réalité. Rancourt a souligné le fait étrange, plutôt évident, mais souvent négligé, que le principal témoin de la Couronne, qui semblait déterminé à incriminer Laplante et se disait un spectateur innocent dans l’affaire, était également accusé de meurtre en relation avec le même crime. Rancourt a fait valoir que Charland avait intérêt à « blâmer Laplante pour le crime, à protéger d’autres inconnus ».
Il semble toujours que ce soient ces « inconnus » voilés dans ces affaires sherbrookoises. Rappelez-vous l’avertissement à la Cassandre de Madame Giguère à son mari, le meurtre de Rolland Giguère en 1969 selon lequel «les meurtriers avaient été protégés par certains individus au détriment des enquêteurs».
Après une rapide délibération de six heures par les sept hommes et cinq femmes du jury, le 7 mai 1979, Fernand Laplante, 34 ans, est reconnu coupable des meurtres de Raymond « le loup » Grimard et de Manon Bergeron survenus le 6 juillet à Ascot Township et condamné à l’emprisonnement à perpétuité par le juge de la Cour supérieure Paul-M. Gervais. Gervais a ajouté que la détention donnerait à Laplante le temps «d’expier ses fautes et de réfléchir à ses actes». Jean-Pierre Rancourt a immédiatement annoncé son intention de demander un nouveau procès. Claire Dussault Laplante a craché au visage de Jean Charland en quittant le palais de justice, ce qui semblait être le geste habituel pour la fin des procès à Sherbrooke.
En décembre 1979, la Cour suprême du Canada a rejeté l’appel de Rancourt et Fernand Laplante a été condamné à purger sa peine restante de 22 ans et demi avant d’être admissible à la libération conditionnelle. Quinze ans plus tard, faisant appel de son verdict de culpabilité, Fernand Laplante, contrit, a déclaré avoir «payé cher son manque de coopération» dans son processus criminel. En 2014, à l’âge de 70 ans, Fernand Laplante a obtenu sa libération conditionnelle totale. Sa localisation actuelle est inconnue.
Laplante a maintenu son innocence tout au long de son incarcération. Ce qu’il n’a pas fait, c’est de dire qui aurait pu assassiner Grimard et Bergeron. Laplante était innocent de ces crimes, mais il n’était pas un tabouret. On ne peut que penser que ces «inconnus» exerçaient une puissante influence sur Laplante et les Cantons-de-l’Est. Se sentait-il menacé s’il osait ouvrir la bouche ?
Bon Voyage
Nous avons parlé de la façon dont Jean Charland était un Gitans, ou un associé du clan des motards Gitans. Fernand Laplante était affilié avec leurs rivaux, les Atomes. Laplante était originaire de Coaticook (où Carole Fecteau est également née), et ce village au sud de Sherbrooke a toujours été connu sous le nom de gazon des Atomes (rappelez-vous que leur club-house a été incendié à Sainte Edwidge par les Gitans au début des années 1970 (voir carte) .
Les Atomes ont finalement été éradiqués par les Gitans au début des années 1980. Les Gitans ont ensuite rejoint les Hells Angels. La fin des années 70 et le début des années 80 ont vu une consolidation massive des gangs de motards basculer vers les Hells ou les Outlaws. Dans certains cas, des choix difficiles ont été faits. Ceux qui ne pouvaient pas changer leurs vieilles habitudes et apprendre à être des criminels discrets ont été éliminés. L’une des conséquences de ces choix difficiles fut le massacre au bunker de Lennoxville de plusieurs membres motards dans une embuscade le 25 mars 1985. Lorsque des corps commencèrent à flotter à la surface du fleuve Saint-Laurent, de nombreux Hells Angels furent arrêtés. Jean-Pierre Rancourt a représenté plusieurs de ces motards dont Georges Beaulieu, Charles Filteau, Louis Brochu, Yvon Tanguay et Guy Rodrigue. Si ces noms vous semblent familiers, ils devraient l’être. J’en ai parlé de plusieurs dans Les Motards de Sherbrooke, Boy-Boy Beaulieu dont nous avons parlé à plusieurs reprises, notamment dans le contexte de l’abbé Jean Salvail, le curé motard de Sherbrooke.
Il y a un article drôle – pas si drôle – sur ces motards « fuyant à Paris » pendant leur procédure pénale pour des vacances, notre vieil ami, Caporal Roch Gaudreault de la SQ leur a même donné une escorte policière à l’aéroport de Mirabel et leur a souhaité « bon voyage .” C’est comme une version de Jean Charland en “assignation à résidence” chez ses parents uniquement sous stéroïdes – l’impunité accordée à ces criminels, leur permettant de mener leurs activités comme d’habitude en attendant d’éventuelles condamnations pour meurtre. Quelle chance avait une résolution du meurtre de ma sœur face à cela ?
Jean-Pierre Rancourt connaît peut-être bien des choses sur la pègre sherbrookoise des années 1970. Mais en tant qu’ancien avocat de la défense de nombreux acteurs de tous ces événements dont nous avons discuté, il est protégé, obligé par son secret professionnel. Espérons qu’un jour, d’une manière ou d’une autre, Maître Rancourt trouvera le moyen de partager son histoire complète et sans aucun doute fascinante.