Cas non résolus de meurtres et de disparitions au Québec dans les années 1970
Cas non résolus de meurtres et de disparitions au Québec dans les années 1970

(Cliquez sur le nom de l’information de cas détaillée)
- Alice Paré, Drummondville, 26 avril 1971
- Norma O’Brien et Debbie Fisher, Châteauguay, 1974-1975 (cas résolus; fournis pour la mise en contexte)
- Sharron Prior, Montréal | Longueuil, 1er avril 1975
- Lise Choquette, Montréal-Est | Laval, 20 avril 1975
- Louise Camirand, Estrie, 25 mars 1977
- Victime non identifiée, 2 avril 1977
- Jocelyne Houle, Montréal-Est | Saint-Calixte, 17 avril 1977
- Johanne Dansereau, disparue de Fabreville | Laval, 14 juin 1977
- Sylvie Doucet, disparue de Montréal-Est, 27 juin 1977 (retrouvée)
- Claudette Poirier, Drummondville, 27 juillet 1977
- Chantal Tremblay, Montréal-Nord | Rosemère, 29 juillet 1977
- Johanne Dorion, Fabreville | Laval | Montréal-Nord, 29 juillet 1977
- Hélène Monast, Chambly, 10 septembre 1977
- Katherine Hawkes, Montréal-Nord, 20 septembre 1977
- Denise Bazinet, Montréal-Est | Saint-Luc, 23 octobre 1977
- Manon Dubé, Cantons de l’Est, 27 janvier 1978
- Lison Blais, Montréal-Est, 3 juin 1978
- Theresa Allore, disparue de Lennoxville | Cantons de l’Est, 3 novembre 1978
- Maria Dolores Bravo, Dorval | Montréal, 2 juin 1979
- Nicole Gaudreau, Montréal-Est, 3 août 1979
- Tammy Leakey, Dorval | Montréal, 12 mars 1981
Ce que nous savons
- Les corps de Sharron Prior et de la victime non identifiée ont tous deux été découverts sur le Chemin du Lac, à Longueuil : le 1er avril 1975 dans le cas de Prior et le 2 avril 1977 dans le deuxième cas, soit presque deux ans après jour pour jour.
- Les meurtres de Prior et de Houle sont très similaires; les scènes de crime sont quasi identiques.
- Chantal Tremblay a pris un autobus en direction de la station de métro Henri-Bourassa, pour ensuite disparaître. L’autobus que Johanne Dorion prenait pour faire la navette entre Cartierville et Laval circulait sur la ligne Henri-Bourassa de transport en commun. Après sa journée de travail, dans l’arrondissement de Cartierville, Dorion a pris l’autobus en direction de la maison, puis elle est disparue. Katherine Hawkes, pour sa part, demeurait à Cartierville. Le soir de sa mort, elle avait pris le bus au centre-ville de Montréal pour revenir à la maison.
- Il existe un enregistrement de la voix de l’assassin de Katherine Hawkes. La nuit du meurtre, son agresseur a appelé la police deux fois pour signaler l’emplacement du corps. Les appels ont été enregistrés. Cependant, les policiers ont mis près de 18 heures à se rendre sur les lieux pour enquêter (et ce, seulement après que deux citoyens ont signalé la découverte du corps). You mean that the police did not take seriously the offender’s phone calls?
- Denise Bazinet a vécu à trois pâtés de maisons de Lison Blais dans Montréal-Est.
- Un sac à main correspondant à la description de celui de Lison Blais a été retrouvé au même dépotoir où le corps de Louise Camirand a été découvert, à Austin, en Estrie. Il s’agit également de l’emplacement où des vêtements correspondant à ceux que portaient Theresa Allore lors de sa disparition ont été aperçus par des chasseurs. Le reste d’une pantoufle chinoise portée par Theresa la dernière fois où elle a été vue a aussi été récupéré sur ce site.
- Le corps de Tammy Leakey a été découvert à Dorval, à un peu moins de deux kilomètres de l’endroit où Maria Dolores Bravo a été retrouvée environ deux ans plus tôt.
Ce que nous recommandons
- Enquêter sur les décès de Sharron Prior, Jocelyne Houle et la “victime non identifiée” comme des dossiers éventuellement connectés commis par un délinquant (Suspect n ° 1, “Le tueur Longueuil”). Cela nécessitera la coopération entre les forces de Longueuil et de la Sûreté du Québec.
- Enquêter sur les meurtres Louise Camirand, Hélène Monast, Denise Bazinet, Lison Blais, Theresa Allore et Sharron Prior que les dossiers éventuellement connectés commis par un délinquant (Suspect n ° 2,”The Bootlace Killer”). Cela nécessitera la coopération entre les forces Longueuil, SPVM, et la Sûreté du Québec.
- Enquêter sur les meurtres Chantal Tremblay, Joanne Dorion et Katherine Hawkes comme des dossiers éventuellement connectés commis par un délinquant (Suspect n ° 3, “The Commuter Killer”). Cela nécessitera la coopération entre les forces de Laval, SPVM, et la Sûreté du Québec.
Voici une carte (cliquez pour aller à lien interactif):

AUTRE RECOMMANDATIONS
Il n’y a que trois choses qui peuvent permettre de résoudre un crime :
- la déclaration d’un témoin oculaire;
- des aveux;
- des preuves matérielles.
Les auteurs des crimes susmentionnés doivent avoir au bas mot 60 ans aujourd’hui. Mais il est plus que probable qu’ils sont beaucoup plus âgés ou déjà morts. Les corps policiers du Québec ne peuvent pas vraiment s’attendre à ce que des citoyens leur fournissent de nouveaux éléments d’information sur ces cas s’ils ne savent même pas que des meurtres ont eu lieu ou ˗˗ comme cela arrive parfois ˗˗ si les policiers ne considèrent même pas que des crimes ont été commis. À l’usure, les corps policiers du Québec vont faire en sorte que toute possibilité d’aveux ou de déclaration de témoins va être écartée. Tous ceux ayant un lien avec ces affaires seront morts.
Cela nous amène à la question de la destruction de preuves matérielles. Nous savons déjà que la Sûreté du Québec et la police de Longueuil ont détruit des éléments de preuve. Pas plus tard qu’hier, nous apprenions que le SPVM avait récemment éliminé de tels éléments. Nous avons des raisons de penser que cette pratique est depuis longtemps acceptée par les services de police au Québec.
En détruisant des preuves matérielles et en limitant la possibilité d’aveux ou de déclarations de témoins oculaires, les corps policiers québécois prennent part à ce qu’on pourrait appeler un « génocide d’enquêtes ».
Mesures à prendre dans l’immédiat
- À l’instar des dossiers d’Hélène Monast et Theresa Allore, ceux d’Alice Paré, Louise Camirand, Jocelyne Houle, Claudette Poirier, Denise Bazinet et Chantal Tremblay (si ce dernier cas est de leur ressort) devraient instamment être ajoutés à la liste des cas non résolus de l’équipe des cas non résolus de la Sûreté du Québec.
- Un groupe de travail unifié portant sur les cas non résolus doit être créé pour l’ensemble du Québec, afin d’assurer la coopération entre les différentes organisations policières.
- L’accès à l’information sur les cas non résolus doit être accordé, sans délai, aux familles des victimes. Il ne devrait pas y avoir de différence d’un corps de police à l’autre à cet égard (par exemple, que j’aie accès à l’information touchant le cas de ma sœur, tandis que les Dorion ou les Blais se voient refuser cet accès par la police de Laval et le SPVM). Tous les corps de police du Québec devraient être tenus de fournir la même qualité de service pour l’ensemble des victimes.
- Le gouvernement du Québec doit faire enquête sur la destruction systématique d’éléments de preuve par ses corps policiers, afin d’assurer l’intégrité des services de sécurité publique au niveau de la province.